Depuis que le président de la République a ordonné la publication de tous les rapports des corps de contrôle, l’Ofnac retient aussi l’attention. Son président, Serigne Bassirou Guèye a assuré, dans un dossier du Jt de la Rts, qu’ils seront dans les délais. Il a par ailleurs répondu à ceux qui critiquent les pouvoirs élargis de l’organe qu’il dirige comme le placement en garde à vue.
Il a une parole rare. Mais les projecteurs sont braqués sur lui. Serigne Bassirou Guèye est finalement sorti de sa réserve en participant à un dossier réalisé par le JT de la Rts, hier et consacré à la reddition des comptes. Le président de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a même répondu à ceux qui dénoncent l’élargissement des pouvoirs de sa structure.
Or, selon lui, cette réforme de l’Ofnac, «résulte d’un plaidoyer des partenaires au développement, de la société civile, de l’ensemble des acteurs intéressés à la lutte contre la corruption, donc tous les acteurs de l’intégrité qui ont estimé que, pour que l’Ofnac puisse déployer son potentiel, il fallait que ses pouvoirs soient renforcés». Les magistrats et d’autres spécialistes s’étonnent d’ailleurs de certaines prérogatives soient conférées à l’Ofnac. Sur cette question, Serigne Bassirou Guèye a souligné que «le législateur a estimé qu’il fallait donner à l’Ofnac le pouvoir de garde à vue et de pouvoirs d’enquêtes supplémentaires».
L’ancien procureure de la République de Dakar d’ajouter : «Ceux qui s’opposent à l’intégrité pensent que l’Ofnac a plus de pouvoirs, Monsieur le président de la République a rassuré en disant que l’Ofnac va être renforcé, ça c’est très rassurant pour la lutte contre la corruption.» S’agissant de la publication des rapports de l’Ofnac comme ordonné par le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres du 17 avril dernier, Serigne Bassirou Guèye assure : «Nous sommes en train de nous y atteler pour vous assurer que les délais impartis par le président de la République seront respectés». En clair, d’ici fin avril pour les autres rapports, puisque ceux de 2019, 2020 et 2021 ont été déjà publiés.