Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Oumar Youm, a proposé un amendement au niveau de l’article 29 alinéa 5. L’objectif est, selon lui, d’éviter des « candidatures régionalistes ».
Oumar Youm a ainsi souhaité que les deux tiers des chefs d’exécutif territorial devant parrainer un candidat proviennent d’au moins sept régions.
Une proposition jugée pas nécessaire par son collègue Ayib Daffé. Ce dernier considère que le taux de 20 % est assez élevé pour pouvoir diversifier l’origine des signataires.
En outre, le membre de Pastef a estimé qu’une telle proposition créerait un bouchon et non un filtre comme le voudrait le principe de parrainage.
Ayib Daffé a, par ailleurs relevé un problème dans le libellé de l’aménagement, en plus de considérer que la Constitution devrait se limiter aux principes.
Prenant la parole, le ministre de la Justice a proposé au président de l’Assemblée nationale, en absence de consensus sur cet amendement, d’utiliser l’article 82 du règlement intérieur et de passer directement au vote en ne tenant compte que des amendements issus du gouvernement.
La loi n°10-2023 a donc été adoptée à la majorité avec 123 voix pour contre deux contre et 33 abstentions. Le parrainage est désormais modifié avec une réduction du plafond et du seuil avec l’option de se faire parrainer soit par des maires ou présidents de conseil départemental, soit par des députés.