20 septembre 2024

« La corruption n’est pas un problème africain » assure le président de la BAD Akinwumi Adesina

Ancien ministre de l’agriculture du Nigéria, Akinwumi Adesina est à mi-chemin de son deuxième mandat à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD). Celui qui se définit comme l’optimiste en chef de l’institution africaine s’attèle à déconstruire les stéréotypes négatifs sur le continent. 
Dans une récente interview accordée au journal britannique « The Guardian », il a par exemple indiqué que « la corruption n’est pas un problème africain », contrairement à ce qu’on peut penser.La crise financière de 2008 « est dû à la cupidité , à la corruption et à la fraude »
« La crise financière mondiale qui a provoqué la chute du monde en 2008 ne s’est pas produite en Afrique. Nous n’avons pas de Wall Street. Cet effondrement est dû à la cupidité , à la corruption et à la fraude. Il y a des gens qui trafiquent les comptes dans le secteur financier en Europe. La corruption n’est pas un problème africain » s’est-il justifié. Le président de la BAD a donné l’exemple de l’Erythrée , où il y aurait zéro corruption.
« En Erythrée la corruption est de 0% »
« Je viens tout juste d’Erythrée. J’entends beaucoup de choses sur l’Erythrée, mais lors de ma première fois là-bas, je parlais au personnel du Programme des Nations Unies pour le Développement. Tu sais ce qu’ils m’ont dit ? En Erythrée la corruption est de 0%. Pourquoi n’en parlons-nous pas ? C’est le genre de chose que nous voulons faire…» a déclaré le Nigérian. Il précise cependant que son but n’est pas de nier toute corruption en Afrique. Il y a de la corruption sur le continent, mais ce n’est pas un problème africain.
Le « chemin le plus rapide vers la pauvreté passe par l’exportation de matières premières »
 Les Etats africains doivent juste continuer par « améliorer la transparence dans l’utilisation des ressources publiques ». Akinwumi Adesina  reste très optimiste sur le développement de l’Afrique.

Pour lui, les dirigeants doivent comprendre que le « chemin le plus rapide vers la pauvreté passe par l’exportation de matières premières, mais la route vers la richesse passe par l’ajout de valeur à tout ce qu’ils ont comme ressources, que ce soit le pétrole, le gaz, les minéraux, les métaux et les aliments ».

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