6 novembre 2024

Gouvernance : Abdoul Mbaye flanque une mauvaise note à Macky Sall

Rien n’a évolué en une année au Sénégal, c’est en tout cas l’avis d’Abdoul Mbaye. Le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a fait un bilan de la gouvernance de Macky Sall en cette fin de l’année 2022.

Une occasion pour l’ancien premier ministre de faire un round up de tous les secteurs d’activités. Une analyse qui fait dire au leader d’Act que rien n’a évolué en une année au Sénégal. « La dégradation économique s’est- poursuivie malgré toute sorte de statistique trompeuse. Le peuple a vécu une baisse du pouvoir d’achat par inflation et la perte de revenus partout en campagne mais aussi dans les villes ».

Selon Abdoul Mbaye, l’amélioration des conditions de vie et l’amélioration du pouvoir d’achat sont des indicateurs pour jauger la réussite des politiques mises en œuvre par l’Etat. Pour le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail, lorsque ces indicateurs n’évoluent pas et régressent « il y a échec et il faut céder la place ».

Le leader politique réfute l’argument de la réalisation des infrastructures, plus faciles à réaliser, comme facteur de développement. « Il suffit d’avoir les bonnes études, de s’endetter ou de ponctionner dans le budget, de réaliser et d’inaugurer et de mettre la charge de l’endettement sur le dos des générations futures » a-t-il expliqué. Pour Abdoul Mbaye, le défi réside dans l’amélioration des conditions de vie générales des populations.

Selon le premier PM de Macky Sall, « aujourd’hui, l’entrée en autocratie et en dictature est en cours » « C’est vrai que les propos sont graves. Mais j’en veux comme preuve la non-application des décisions de la CEDEAO concernant le parrainage qui est « un délit de justice. S’y ajoute la non-application des recommandations de l’Union européenne, des auditeurs indépendants qui appellent à une réforme de la loi électorale sur l’automaticité des recommandations de droits civils en cas de condamnation pénale sans perte express de ses droits décidée par le juge ».

Selon l’ancien Premier ministre : « le régime en place manipule la justice pour rendre un opposant inéligible. Nous sommes témoins de nombreux décès, de disparitions inexpliquées. Où en est l’enquête des 14 vies perdues en mars 2021 ? Le combat engagé contre les journalistes, les activistes, les réseaux sociaux, le débat sur le nombre de mandats », a-t-il soutenu.

Avant de poursuivre : « ce régime est minoritaire, parce que les élections législatives ont fini de le prouver. C’est d’ailleurs pourquoi il veut violer ce caractère intangible d’une partie de notre Constitution en direction de (la Présidentielle de) 2024 ».

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