Les syndicats d’enseignants du département de Bignona montent au créneau. En effet, ils s’insurgent contre l’arrestation de deux des leurs et dénoncent la suspension de deux professeurs du lycée de Diouloulou. Pour se faire entendre, ils menacent de boycotter les évaluations et les examens de fin d’année.
«Cette situation découle des tensions sociopolitiques qui secouent en ce moment le pays. Les contestations politiques ont paralysé le système éducatif en occasionnant des arrestations d’enseignants et d’élèves. Nous avons des collègues comme Abdoulaye Coly, professeur au CEM de Séléty, et Malick Madiodio Diallo, directeur de l’école maternelle de Boutégol qui ont été arrêtés respectivement le 9 et le 11 mai 2023. Dans la même foulée,nos camarades et collègues Abdoulaye Diatta et Cornel Lambal,tous professeurs au lycée de Diouloulou, ont reçu des demandes d’explication de la hiérarchie, suite à des mouvements de foule qu’ils cherchaient à canaliser afin de préserver leur établissement des manifestants qui visaient les édifices publics. Ils ont été indexés et accusés à tort d’être à l’origine du délogement des élèves le 16 mai 2023»,a fait savoir Yankhoba Badji, secrétaire général du SELS/Bignona sur les ondes de la RFM.
Face à cette situation, ces enseignants déterminés rejettent tout compris et dilatoire, et appellent au boycott des examens et évaluations de fin d’année pour exiger la libération immédiate et sans condition de leurs collègues ainsi que la levée de la suspension des deux professeurs du lycée de Diouloulou.
«Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de nos collègues Abdoulaye Coly et Malick Madiodio Diallo et la levée de la suspension de nos deux camarades du lycée de Diouloulou dans les meilleurs délais. Dans le cas contraire, le G7/Bignona prévoit d’amplifier les hostilités en appelant au boycott systématique de toutes les évaluations et examens de fin d’année. D’ailleurs, nous avons démarré notre plan d’action ce mardi avec une grève générale jusqu’à jeudi, pour manifester notre soutien à nos camarades. Que les autorités sachent qu’il n’y aura pas d’examens de fin d’année à Bignona, si nos camarades ne recouvrent pas la liberté», ajoute-t-il.