“Les conducteurs de motos Jakarta occupent plus de 80% des interventions pour les accidents de la circulation à Tambacounda”. C’est la révélation faite par le lieutenant Ba commandant la brigade des sapeurs pompiers de Tambacounda au cours du comité régional de développement axé sur la sécurité routière.
Cette rencontre a été présidée par le Directeur général de l’Anaser en présence des autorités administratives et des acteurs du secteur du transport. “Sur 1 246 interventions des éléments de la 61e Compagnie d’incendie et de secours de Tambacounda sur toute l’étendue du territoire régional, 2 213 victimes ont été dénombrées. 2 157 individus ont été sauvés et 56 ont malheureusement perdu la vie”, révèle le patron des sapeurs pompiers dans son exposé.
Selon le lieutenant Bâ, « l’intensité du trafic alliée au non-respect du code de la route, à l’état des routes et des véhicules quelque fois peu satisfaisants, sont à l’origine d’accidents de la circulation occasionnant beaucoup de blessés et de décès dans la région de Tambacounda. Il en est de même pour le transport par motos taxis en milieu urbain qui occupe plus 80 % des interventions par accidents de la circulation».
Sur le plan de la circulation automobile, le directeur général Cheikh Oumar Gaye déplore le déficit de formation de tous les acteurs mais principalement des conducteurs de motos Jakarta : “Nous avons constaté aussi le non port de casque de sécurité pour les conducteurs de deux-roues. A cela s’ajoute aussi le stationnement anarchique sur la nationale 1 aux abords des maisons, au droit des commerces qui constituent des dangers pour les automobilistes mais des dangers pour les usagers. L’autre point constaté c’est l’usage des tricycles pour faire le transport de personnes. Des engins destinés à des transports de marchandises sont utilisés dans la région pour faire du transport de personnes et de surcroît pour faire du transport de personnes en inter urbain ce qui est totalement interdit et illégal. Les dispositions du code de la route n’autorisent pas les tricycles à faire du transport de personnes d’autant plus qu’ils sont l’essentiel destiné au transport de marchandises”.
Pour parer à toutes catastrophes, le DG en appelle à la vigilance des forces de défense et de sécurité pour lutter contre le phénomène des tricycles, qui au-delà de constituer une concurrence déloyale pour les acteurs légalement constitués qui font le transport, sont des sources d’insécurité notées à Tambacounda.