13 novembre 2024

PSG : Amputé d’une jambe, Bruno Rodriguez regrette d’avoir « joué à la roulette sans le savoir » avec les infiltrations

Bruno Rodriguez s’est confié au « Parisien » sur sa reconstruction depuis son amputation d’une partie de la jambe droite à cause de trop nombreuses infiltrations

Un peu plus d’un an après son amputation, l’ancien joueur de foot Bruno Rodriguez, 50 ans, se confie sur sa reconstruction. Amputé d’une partie de la jambe droite à cause de trop nombreuses infiltrations pour jouer, l’ancien joueur de Bastia, de Metz ou du PSG, est aujourd’hui reconnu handicapé à 80 % et vit d’une rente de 900 euros. Il explique dans une interview au Parisien aller « beaucoup mieux depuis sa prothèse définitive » qui lui permet de marcher « sans béquilles et sans trop de douleurs », et de conduire, après de nombreux moments difficiles.

Bruno Rodriguez l’admet de lui-même, il a eu « des moments dépressifs avec des envies de mourir », juste après l’amputation et le décès de sa mère. « Sans ma femme, qui est mon roc et mon héros, et mes proches, je ne me serais pas relevé », confie-t-il.
Douleurs atroces et opérations en série
Comment en est-il arrivé là ? A cause des infiltrations auxquelles il se soumettait pour disputer des matchs malgré les vives douleurs. « J’avais de grosses douleurs à la cheville et j’ai multiplié les infiltrations. Je serrais les dents. En fin de carrière, après un mauvais tacle à Clermont-Ferrand, je n’ai plus arrêté d’avoir mal. Et je parle de douleurs atroces. J’ai subi une douzaine d’opérations. Et un jour, on m’a dit : « on ne peut plus rien faire » », relate l’ancien attaquant.

Et s’il prend justement la parole, c’est pour prévenir les sportifs du risque encouru avec de telles pratiques. « Je ne suis pas rancunier, mais je regrette qu’on ne m’ait pas expliqué à l’époque ce que cela signifiait et les dégâts possibles. J’étais un compétiteur et je voulais toujours jouer. Mais j’aurais voulu qu’on me dise les risques que je prenais. J’ai joué à la roulette russe sans le savoir », poursuit-il. Au point de considérer les infiltrations comme du « dopage », et de regretter le silence du monde du foot et « son côté égoïste » sur son cas personnel et les infiltrations en général.

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