8 novembre 2024

Conflits éleveurs-agriculteurs : La révision du Code pastoral réclamée

Alors que les conflits communautaires entre éleveurs et agriculteurs ne cessent de faire des victimes, le mouvement Aynabé Sénégal Tampi réclame la révision du Code pastoral et son vote à l’Assemblée nationale.
En effet, frustrés, ces éleveurs transhumants déplorent leur manque de liberté. Selon eux, les subventions de l’État profitent à un petit groupe d’éleveurs. En assemblée générale hier à Fatick, ils ont menacé de porter des brassards rouges devant le chef de l’État, lors de Journée nationale de l’élevage prévue le 29 décembre prochain à Tambacounda.

« Nous avons tenu cette assemblée générale pour exprimer nos doléances. Nous, les éleveurs transhumants, sommes très fatigués. Nous rencontrons d’énormes difficultés dans la prise en charge de nos bétails. Nous n’avons pas de liberté dans ce pays. Nous ne pouvons plus nous déplacer avec nos troupeaux sans que des personnes nous interpellent. Nous n’avons plus d’espaces pour pâturer. Toute la forêt est cédée aux agriculteurs qui nous fixent des limites à chaque fois et si on refuse, ils interpellent les gendarmes pour nous arrêter. De plus, nous avons constaté que les éleveurs sont laissés en rade dans les subventions de l’État, parce que les 675 millions subventionnés ne profitent qu’à un petit groupe d’éleveurs. Nous souhaitons que tous les éleveurs sentent cette subvention-là », a fustigé Mbaye Ka, le président de la fédération Aynabé Sénégal Tampi sur Rfm.
Cependant, ces éleveurs demandent à l’État du Sénégal de revoir le Code pastoral et de le faire voter à l’Assemblée nationale. « Nous avons des problèmes avec les arrêtés pendant l’hivernage. Il y a un Code pastoral qui n’est pas voté à l’Assemblée nationale. Il y avait des lois d’orientation et un projet de loi, mais on n’a pas encore voté le Code pastoral. Le code existe depuis 1973. Nous prions le président de la République de revoir ce code pour régler les conflits entre éleveurs et agriculteurs, parce que tout le problème, c’est ce Code pastoral », ajoute Abdoulaye Ka, membre de la fédération.

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