Le braquage mortel survenu dans la nuit du vendredi au samedi derniers sur l’axe routier Diankémakhan – Boutoucoufara, dans le département de Goudiry, a fait un mort et deux blessés. De plus, la somme de 7 millions a été emportée par les bandits. Le père du chauffeur Gorgui Guèye, atteint mortellement par balle à la poitrine, et sa deuxième épouse Kadiatou Diallo ont fait des témoignages émouvants.
ALIOU GUEYE, PAPA DE LA VICTIME : «J’ai perdu un être cher. C’est dans la nuit du vendredi, vers 22 h, que j’ai entendu des pleurs dans la cour de ma maison. Je suis sorti pour voir ce qui se passait. C’est ainsi qu’on m’a informé de la triste nouvelle. L’un des chauffeurs de son deuxième véhicule avec qui il était du voyage a débarqué dans la maison pour nous confirmer de la nouvelle. Il m’a dit qu’il était le premier à débarquer sur les lieux du drame, juste après le village de Bokholakho, alors que Gorgui était derrière lui. Et il a vu que la route a été barrée. C’est ainsi que deux hommes encagoulés et lourdement armés sont apparus en tirant des coups de feu et l’une des balles l’a touché au dos et il s’est couché à même le sol. Ils l’ont pris pour mort et l’ont laissé. C’est à cet instant que Gorgui est arrivé sur les lieux avec son véhicule. Les bandits ne lui ont laissé aucune chance. Ils ont tiré à bout portant, l’atteignant au cœur. L’un était encagoulé, mais le second ne l’était pas. C’est après leur forfait qu’ils ont pris le sac qu’il détenait par-devers lui. La dernière fois qu’on s’est parlé, c’était le mercredi. Il m’a appelé pour me demander de lui passer sa première épouse Fatou Sow. Gorgui était le soutien de la famille. Ce qui est sûr et certain, c’est que les auteurs de cet acte le connaissent très bien et l’ont suivi, sachant qu’il avait de l’argent avec lui. Je réclame justice. Que les auteurs soient arrêtés et punis à la hauteur de leur acte.»
KADIATOU DIALLO, 18 ANS, 2e ÉPOUSE DE LA VICTIME : «Je suis la deuxième épouse de Gorgui. On s’est mariée il y a juste six mois. Malheureusement, nous n’avons pas eu d’enfant. La nuit des faits, nous étions tous assis devant la porte de la maison. C’est ainsi que j’ai entendu son frère Ass parler au téléphone. Aussitôt, j’ai senti qu’il y avait quelque chose, puisqu’il pleurait. Je lui ai demandé, mais il m’a dit qu’il n’y avait rien. Je suis rentrée dans la maison et l’on m’a annoncé la triste nouvelle. Nous n’avons pas eu la chance de communiquer après son voyage, il y a trois jours. J’ai perdu un mari, un grand frère, un confident. Il faisait tout pour moi. Il est parti sans rien me laisser. Nous n’avons pas eu d’enfant. Je sollicite des autorités que les auteurs soient arrêtés et punis. Je ne pardonnerai jamais aux auteurs de cet acte.»