5 juillet 2024

15e Sommet des BRICS : Ce que la Chine et l’Afrique ont conclu

Près d’un mois après la clôture du 15e Sommet des BRICS à Johannesburg (Afrique du Sud, du 22 au 24 août 2023), la Chine a dévoilé le dialogue entretenu avec les dirigeants africains lors de ce grand évènement. Ceci, au cours d’un point de presse tenu dans l’après-midi de ce mardi 12 septembre au ministère des Affaires étrangères. 
Présidant la rencontre avec les journalistes africains du programme du Centre de communication internationale de presse de la Chine (CIPCC), en présence du directeur adjoint des BRICS, Jia Liu, le directeur chargé de l’Afrique du Sud, Wang Ming, a d’emblée fait un bref rappel des résultats de la coopération entre les deux pays (la Chine et l’Afrique du Sud). 
Ainsi, il a indiqué que l’empire du Milieu est prêt pour un partenariat socioéconomique viable. La formation et l’emploi des jeunes Africains aussi n’ont pas été en reste. « Nous soutenons les pays africains dans la formulation de plans et de politiques de développement industriel compatibles avec leurs conditions nationales ».
En effet, le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, a la volonté d’améliorer et de renforcer davantage la coopération et le partenariat multilatéraux et internationaux au profit du développement de l’Afrique. 
 « Promouvoir l’intégration africaine et construire conjointement une communauté Afrique-Chine de haut niveau avec un avenir partagé » a été le thème de la table ronde organisée lors de sommet. Ce faisant, les autorités chinoises se sont engagées « à promouvoir l’intégration économique régionale de l’Afrique, en renforçant et en intégrant le commerce intra-africain, en promouvant les investissements, en facilitant le développement de chaînes de valeur et en renforçant la capacité mutuelle de produire et d’exporter des produits manufacturés à valeur ajoutée ». 
« Nous soutenons les pays africains dans la formulation de plans et de politiques de développement industriel compatibles avec leurs conditions nationales et conformes à leurs stratégies de développement respectives, favorisant ainsi une croissance et une restructuration économiques inclusives, prévisibles et durables. La partie chinoise est prête à renforcer la complémentarité entre les pays africains et les stratégies et plans de coopération industrielle africaine à travers la coopération, dans le cadre de la Ceinture et de la route et de l’initiative (BRI) de développement mondial », a-t-il assuré. 
Le soutien à l’Afrique dans le développement de l’industrie manufacturière, en créant des marques locales Made in Africa, en encourageant le développement des micros, petites et moyennes entreprises, et de grandes tailles (MPME), maximisant ses avantages en matière de ressources naturelles et humaines et progressant dans la chaîne de valeur mondiale a été pris en compte. La Chine a encouragé la « révolution industrielle » afin de parvenir au développement et à la revitalisation et construire un monde de prospérité commune. 
« Continuité dans la mise en œuvre de la coopération de haute qualité de la Ceinture et de la route sino-africaine avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) »
« La partie chinoise est disponible à donner la priorité aux domaines de l’industrialisation en mettant en œuvre des mesures telles que l’investissement de 10 milliards de dollars en Afrique et l’octroi de facilités de crédits de 10 milliards de dollars en soutien », ont informé les autorités chinoises.  Qui poursuivent : « Nous pensons qu’une industrialisation verte, coordonnée et durable constitue une voie importante vers le développement économique et la réduction de la pauvreté, ainsi qu’une force motrice clé pour permettre aux pays de parvenir à la modernisation et au développement durable. Les incertitudes dans le développement économique mondial sont désormais croissantes et le processus d’industrialisation est inégal d’un pays à l’autre ».
Sur ce, les deux parties continueront de mettre en synergie la coopération de haute qualité de la Ceinture et de la route sino-africaine avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).  Elles ont exprimé leur appréciation pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre du premier plan triennal de la Vision 2035 de la coopération sino-africaine. Elles ont également affirmé que le soutien aux défis de développement de l’Afrique devrait être aligné et mis en synergie avec le deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063. 
« L’Afrique que nous voulons est essentielle à la réalisation du développement économique et social en Afrique », dira-t-on. 
La Chine et l’Afrique ont réaffirmé leur engagement à faire progresser davantage le renforcement des institutions du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). 
En sus, la partie africaine « a salué l’annonce, par la Chine, de l’Initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique, du Plan de coopération sino-africaine pour le développement des talents et du Plan de soutien de la Chine à la modernisation agricole de l’Afrique, afin de soutenir le développement durable sur le continent africain ». 

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