Il est regrettable de constater que 140 défenseurs des droits humains composés d’universitaires, de constitutionnalistes et d’avocats, se sont mués en caisse de résonance en s’accommodant et en se dérobant face aux actes de banditisme et de terrorisme envers les institutions de la République du Sénégal.
Au regard du contexte fragile et lourd de menaces que traverse le Sénégal, ces intellectuels devraient se ressaisir et renouer avec les principes et valeurs qui fondent leur légitimité, à savoir l’objectivité, le courage, l’impartialité et le refus de s’identifier à l’opposition en dénonçant tout acte de banditisme qui pourrait fragiliser la République.
La question qui taraude l’esprit de tout véritable patriote est de savoir quelles sont les véritables motivations de ces intellos. Où étaient-ils, lorsque l’université Cheikh Anta Diop, qui les a formés et formatés pour la plupart, fut victime d’actes lâches et terroristes inacceptables dans un Etat de droit ? Où étaient-ils, lorsque la République et ses fondamentaux furent agressés et souillés ? Notre profonde conviction est qu’un intellectuel doit faire preuve de discernement et ne doit guère porter des oeillères ou porter un combat contre la République et ses institutions.
Le rôle d’un intellectuel n’est pas de prendre partie, mais de contribuer au développement de la nation en affinant sa réflexion au profit exclusif des populations.
Dakar le 22 août 2023.
Babacar Ba, Président Forum du justiciable